Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un voyage de noces au Népal

Un voyage de noces au Népal
  • Au mois d'avril 2009, 6 mois après notre mariage, nous sommes partis pour un voyage de noces un peu inhabituel : un grand trekking dans les Annapurnas au Népal, avec pour objectif... Le Chulu West : un sommet à plus de 6400 m d'altitude... Une magnifique a
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
18 août 2009

<!-

Présentations ...

Deux parisiens, Mika et Claire. Nous nous sommes mariés le 4 octobre 2008 à Paris. Comme cadeau de mariage, notre famille et nos amis nous ont offert de quoi réaliser le voyage de noces dont nous rêvions...Une grande aventure entre trekk et alpinisme au coeur de l'Himalaya. En avril 2009, nous nous sommes donc envolés pour le Népal, où, avec l'équipe de l'agence Trinetra, nous avons vécu un mois d'aventures passionnantes et découvert un pays magique. Voici un carnet de route, souvenir de ce voyage de noces pas comme les autres...

79ok_1024x776












Mardi 31 mars et mercredi 1 avril : le voyage

C’est parti pour 15h de vol. Paris -Doha (au Qatar- le pays ou ya plein de touristes  mais tu te demandes bien pourquoi vu que c’est un désert et qu’il n’y a que des centres types Rosny 2 en géant) Avion spacieux + un tiers de remplissage, moi je dis bingo on va pouvoir s’étaler comme des crêpes. En plus ya le cinéma « on demand» et ça c’est drôlement chouette.

n_pal_001











Monsieur O. de son côté regarde quelques nanars qu’il n’aurait pas la force de supporter dans un autre cadre. Changement d’Avion Direction Kathmandu, il est une heure du mat, on est un peu au radar mais on s’envole rapidement. 8h :  “Ladies and gentlemen, ziss iz your cap’tain speaking, we are naou survoling ze city of Kathmandu, but zer iz tou much brouillard, because we are in ze totale purée de pois. we have to fly to Daka in Bengladesh, And attendre for une amélioration of ze weather” OK. La je me dis crotte ça y est, les ennuis commencent. Bim ! 5 heures de retard dans la vue. Finalement arrivée à Kathmandu où on fait la queue pour les visas pendant à peu près 1h30 et où on récupère nos bagages dans la cohue.

Tulsi, un jeune homme de l’agence nous accueille avec des colliers de fleurs et un taxi qui fait teuf teuf. Entrée épique dans la capitale. C’est magnifique mais c’ est le chaos ! Au début on se dit ya une manif de la CGT népalaise? Ca klaxone de partout… on comprend rapidement que c’est normal. C’est le gros bazar, des vaches marchent au milieu de la rue, des pousse pousse  leur foncent dedans, des voitures roulent dans le tas. Tulsi nous explique aussi qu’a Kathmandu, il n’y a pas de signalisation, car  il ya 16h de coupure d’électricité dans un journée. OUAH. Ca par exemple !

Arrivés à l’hôtel on s’écroule comme des masses et on pionce un coup avant de sortir pour une première petite ballade dans la ville et de prendre un premier dîner:  Prévoyants, on se dit qu’on va manger rustique pendant 3 semaines donc on profite des derniers “gros repas”… on croyait pas si bien dire:  poulet rôti ( entier !!!) pour moi et steak au poivre ( de 4 kilos au moins) pour Monsieur O. On s’endort repus dans notre petit hôtel ou il y a cette chose extraordinaire et rare appelée salle de bains: regarde la bien ma cocotte, t’en reverra pas de si tôt.

nepal_005














Vue sur Kathmandu - de la fenêtre de notre chambre



Jeudi 2 avril : Kathmandu

Le lendemain, frais et dispos, rendez vous à l’agence pour rencontrer notre équipe et compléter notre liste de matériel. On nous présente Damber un jeune guide francophone de 27 ans -une crème parait -il- et Gallu un vieux de la vieille, bien droit dans ses bottes (ou plutôt dans ses tongs) et là on se dit oulala celui là, il va pas falloir se payer sa tronche…

On part avec eux pour acheter nos doudounes made in Népal (trop gros investissement en France) Puis location des chaussures de la torture, d’un piolet marteau et autres joyeux instruments. Un dîner- un dodo… demain l’aventure commence Vraiment.



Vendredi 3 avril : Kathmandu -Besisahar

Une des étapes les plus ubuesques du voyage. Je l’appréhendais déjà depuis la France: 180 kilomètres en bus local sur la route, je cite, “la plus dangereuse d’Asie”  faut dire j’ai le don de lire les articles qui rassurent. Impression en vrac:

-Sur le toit du véhicule environ une tonne de sacs, paniers de nourriture et autres ânes morts

- Grosse embrouille avant le départ parce que le chauffeur à autorisé une nana sans ticket à monter parce qu’elle lui plaisait bien.

-Départ dans les cris. Le rabatteur (12 ans)  crie en courant a côté du bus. Des passagers montent. 30 places dans le bus. 45 passagers. puis 50. puis 60. C’ est un peu le bus magique en fait: il n’ a pas de fond.

-Sur la route on croise deux bus encastrés dans des bornes. A l’intérieur tout le monde est mort… de rire.

-Les plus jeunes sont envoyés sur le toit pour surveiller les bagages… pour qu’ils ne tombent pas sur la route (les nôtres dans le tas)

-Passage d’un dvd de film népalais. Dans le bus c’est ambiance grosse marrade. C’est bien, ça nous occupe, du coup personne ne voit que le chauffeur double dans les virages.

- A l’arrivée (au bout de 7h ! )  le chauffeur essaye d’escroquer notre guide, et réussi à récupérer le numéro de téléphone de la fille qui lui plaisait bien...

car










le genre de bus en question…

En dehors de  ça on fait plus ample connaissance avec notre équipe au complet. Au passage petit brief rapide sur la population népalaise. Elle se compose de très nombreuses ethnies (des centaines) qui sont définies par la région d’origine et possèdent chacune des coutumes propres, des pratiques religieuses et une langue. Même si la langue officielle du pays est le Népali, il est très fréquent que dans les villages les personnes ne parlent que le dialecte local.

Dans notre équipe nous avions donc 3 personnes de l’ethnie Gurung (une ethnie de souche tibétaine du nord du pays): Damber, notre chef guide, Marsinsz (son petit frère- 20 ans) porteur, et Kes Bahadur (son beau frère, 18 ans) porteur également. Nous avions une personne d’ethnie Chetri, Jaya, 24 ans, le troisième porteur. Et pour finir nous avions un Sherpa,  Gallu,  41 ans et deuxième guide. (Celui qui ne rigole pas)

presentation_equipe

A Besisahar, un ville de campagne, on s’ installe dans une maison d’hôte et on dîne de nouilles sautées et de momos (des raviolis aux légumes super bons) en discutant avec nos nouveaux compagnons de galère. Damber se débrouille vraiment pas mal en français. Les trois porteurs connaissent quelques mots d’anglais et  Gallu lui, parle un anglais assez fleuri…à la vitesse de Speedy Gonzales. Fin de première journée on s’endort, bercés par les grillons.

n_pal_009


n_pal_022


Samedi 4 avril : premier jour de marche - Besisahar -Ngadi

Levés à 5 heures du matin on petit déjeune en regardant du coin de l’oeil nos porteurs préparer leur chargement. Il y a le matériel technique, le matos de camping (deux paniers assez énormes) et nos deux sacs qui ne dépassent pas 20 kilos chacun, comme demandé. On se demande bien comment ils vont répartir les sacs qui nous paraissent énorme… Au début ça fait vraiment bizarre de voir ces petits bonshommes taillés comme des cure-dent porter un chargement si lourd… La culpabilité est là… et on mettra vraiment plusieurs jours à s’y faire…

Le trekk commence : on traverse de grandes plaines, des petits sentiers de forêt. Il fait assez humide et chaud dès 7h du matin. Beaucoup de végétation, d’immenses troupeaux de bestiaux, ânes, vaches, chèvres… on traverse plusieurs petits villages où on fait des photos  avec des enfants qui hurlent de rire en voyant apparaître leur image sur l’ écran de l’ appareil numérique. On marche à plutôt bonne allure mais notre guide insiste pour qu’on y aille mollo…

n_pal_044

Arrivée à Ngadi dans l’après midi, installation dans un lodge tenu par une charmante petite famille de tibétains. Il fait encore beau et on peut donc se doucher a l’eau chauffée grâce à un panneau solaire qui fonctionne -parfois-  Vers 20h c’est l’heure du dodo et on s’endort ravis de cette première journée pleine de découvertes.

nepal_060











nepal_019











Photo 1 : notez le “hot and cold shower” que je trouve très drôle.

Photo 2: Au village de Ngadi



Dimanche 5 avril : Ngadi - Jagat

Aujourd’hui, étape un poil plus costaud: ça monte, ça descend, ça monte ça descend… Damber nous explique qu’il sont en train de construire une route un peu plus pratique... Mais sa construction dure déjà depuis quelques années… On croise justement des cantonniers un peu plus loin. Ces hommes travaillent dans des conditions extrêmes et très dangereuses…et sur le moment ça nous fait bien de la peine à voir…

n_pal_054

n_pal_055

Jagat est un village un peu plus grande que Ngadi. Notre guide nous trouve un lodge très confortable au calme… jusqu’à ce que débarque une groupe de 20 touristes chinois. Il sont très gentils… mais bon il sont 20 alors pour l’ eau chaude… on repassera.

Au dîner, pour une fois, notre équipe mange à nos côtés (en général les propriétaires des lodges ont tendance à séparer les népalais et les touristes) repas tous ensemble donc, notre équipe mange du dal bhat, le plat national, composé de riz blanc, lentilles et curry de pommes de terre. C’est un plat qu’ils mangent matin, midi et soir et apparemment sans s’en lasser le moins du monde. On hallucine totalement sur les quantités absorbées par nos cinq gaillards, surtout Marsinsz, épais comme une allumette et qui   mange l’équivalent d’un kilos de riz à chaque repas.

nepal_076















Photo 2 : le village de Jagat



Mardi 6 avril : Jagat -Dharapani

Journée placée sous le signe de l’âne. On va croiser sur notre route environ une trentaine de troupeaux. Etant donné que les sentiers  font à peu près 50 centimètres de large, avec d’un côté falaise, de l’autre, précipice, doubler les ânes en question n’est pas vraiment chose facile. Ils vont à deux à l’heure et Gallu, notre vieux de la vieille à l’air complètement exaspéré par la situation. Nous, ça nous permet d’admirer le paysage. Lui le paysage il s’en balance. Il l’a déjà vu 10 000 fois.

Vers midi, changement de région : nous passons la porte qui sépare le Lamjung de la région de Manang. Et ça commence par la traversée de la ville de Tal. construite dans une vallée, au bord d’un immense lac de sel. Nouveau paysage, complètement différent des précédents: galets, sable… on se croirait presque à la mer, au milieu des montagnes.

En fin de journée il se met à pleuvoir comme vache qui pisse. Damber en bon chef qui fait bien attention à son équipe, demande à Gallu de mettre son poncho. Ca lui plait pas à Gallu. Déjà parce qu’il aime pas se faire commander par un pti jeune et puis parce qu’avec son poncho (en plastique orange fluo) il a l’air d’un guignol, et il le sait. Du coup il boude ( en rigolant à moitié) et marche tout seul devant. Marrant, on dirait un énorme bob l’éponge orange.O, s'amuse à le taquiner en le filmant dans cet accoutrement pour la postérité. On croise un petit vieux de 65 ans (autant dire pour le Népal, l’équivalent du père Fouras) qui porte sur son dos un chargement de 62 kilos. Et il cavale en plus.

n_pal_072

Arrivés à Dharapani, on est trempés. Sauf Gallu « la pluie ne mouille pas Gallu, c’est Gallu qui fait sécher la pluie ». On se trouve une petite guest house bien sympathique et vide, ce qui nous permet de passer une fois de plus la soirée avec notre équipe et de bien rigoler. Une semaine est déjà passée depuis notre départ: pour le moment tout le monde est en pleine forme. les prochaines journées s’annoncent un peu plus difficiles : ça va monter petit à petit et donc être de plus en plus dur…  IL est 20h 30 et on ronfle comme des pierres ( ouais, les pierres ça ronfle) dans notre petit cabane avec vue panoramique sur les montagnes. 

porte









nepal_070













photo 1 : Damber and myself  passant la porte

de la région de Manang


photo 2 : Cultures en terrasses

 

Mardi 7 avril     Dharapani - Chame

Au matin du cinquième jour, nous nous levons bien guillerets comme il se doit aux alentours de 5h du matin, le ciel est dégagé, ça sent la bonne journée. Les porteurs sont rudement en forme ce matin. D’entrée de jeu ils nous mettent au moins une heure de marche dans la vue. Pourtant la route n’est pas devenue subitement plate, je dirais même, ça monte furieusement bien. On traverse un genre de forêt d’eucalyptus et de rhododendrons : encore une nouvelle atmosphère, de nouveaux paysages. Monsieur O converse bouddhisme et hindouisme avec notre guide (et après c’est moi la bavarde) de mon côté, j’établis un lien privilégié avec notre second guide, Gallu, aka Terminator (le mec qui je cite, se sent « normal » au sommet de l’Everest) Je tente de communiquer avec lui par un stratagème universel appelé humour et blagues : Je le retiens par son sac à dos pour l’empêcher de marcher, j’essaie de lui faire des crocs en jambe avec mon bâton, je tente de lui piquer son tabac à chiquer…Yes, ça marche, il est toujours mort de rire, c’est bon c’est plié, je suis sa chouchoute.

nepal_123












Photo: Monsieur O et Terminator sur un joli pont

entre Dharapani et Chame

Peu avant l’ arrivée dans Chame, nous nous arrêtons dans le village de Koto, dans une famille tibétaine que notre guide connaît - Dans la maison, ils sont 10 : La grand - mère, la mère et ses quatre filles, le mari de l’aînée et leurs trois enfants. On est reçu royal -comme d’hab- on nous offre le thé, des pommes de terre au four (certes pour le goûter, mais après 5h de marche ça se laisse bien apprécier) en remerciement, on leur laisse des minis ours en peluches, des barrettes des stylos et aux femmes le résultat de ma razzia d’échantillons de parfums résultat : des cris de joie, des merci des bisoux.

nepal_111













nepal_116












Photo 1 : la famille de tibétains à Koto


Photo 2 : enfants du village de Chame



Mercredi 8 avril    Chame -Pisang

Après une bonne nuit dans un petit lodge ou se trouvait, chose exceptionnelle, un accès Internet (C’est de là que j’ai envoyé au monde ce qui fut le seul et unique message du voyage : « En direct de l’Himalaya, on est vivant ».) On se lève, mais moins guillerets cette fois ci :  la veille Monsieur O, en voulant laver ses pieds, dans un état peu ragoûtant, a tenté le tout pour le tout, il est passé à la douche (froide, est il utile de le préciser?) et a attrapé un genre de rhume. Rien de bien grave, on lui fait gober un Doliprane 1000 et nous voilà partis

L’environnement se fait de plus en plus montagnard (- de feuilles + de cailloux) mais bon, comparé aux Alpes c’est toujours bien vert pour plus de 3000 mètres. L’air est légèrement plus frais et lorsque nous arrivons vers Pisang (lower Pisang) ça commence à cailler sévère. Vu qu’il est encore tôt, notre guide nous emmène dans le vieux Pisang (Upper Pisang) qui comme son nom l’indique est situé une centaine de mètres plus haut. Là,  nous visitons un monastère bouddhiste. C’est un monastère rénové il y a moins de dix ans : les fresques sont donc très colorées et vives…A la sortie du monastère : il neige pour la première fois du séjour. La ville est recouverte en quelques minutes…

chame









temple_pisang










photo 1 : notre lodge à Chame avec ze famous café internet

photo 2 : intérieur du monastère, à Pisang.


Jeudi 9 avril    Pisang - Manang

Aujourd’hui direction Manang. Cette étape on l’attend impatiemment : déjà parce que c’est paraît il très beau, mais aussi et surtout parce que dans cette ville on va rester 2 nuits, et passer une journée à se reposer et s’acclimater à l’altitude. Bref on va se la couler douce (enfin on le croit) La nuit a été bonne, mais interrompue par trois fois pour aller faire pipi à l’extérieur de la chambre dans la cabane wc. Ben oui, moi chuis bonne pâte, monsieur O me dit « bois beaucoup mon cœur » toutes les cinq minutes, c’est limite du harcèlement moral mais bon je m’exécute. Et voilà le résultat.

n_pal_121

Sur la route je peu continuer ma longue série de blagues hilarantes en essayant à tout prix de faire tomber du bout de mon bâton, les blocs de neige accumulés sur les branches sur la tête de Gallu aka Terminator… Résultat il accélère le pas pour m’éviter et se met à secouer les arbres sous lesquels je me trouve, dès qu’on fait une pause. Petit à petit, la neige disparaît, il se remet à faire plus chaud et bientôt on voit apparaître Manang.

nepal_142










nepal_145












photo 1: Le lac de Manang

photo 2:  vue sur Manang

Manang, c’est le village le plus grand depuis le début du trekk. IL y a donc un peu d’électricité (de quoi recharger les batteries de la caméra) des petits magasins et un  lodge vraiment grand ou Alléluia la carte propose des œufs au plat, des soupes et même O joie des friiiiiites. Qui se révèlent excellentes. Du soleil, de la bonne bouffe: ça c’est le repos du guerrier ! Pendant la journée de repos, nous visitons de nouveau un monastère bouddhiste, et notre guide en profite pour prier pour notre réussite et allumer 5 bougies pour que tout se passe bien là haut.

n_pal_110


Vendredi 10 avril     Manang -Letdar

C’est parti kiki ! Letdar, c’est la dernière étape en guest house… après ça, ce sera sous tente les cocos ! Il s’agirait d’en profiter. Sur la route, des aigles, toujours des chèvres et les premiers yacks… Le paysage se rapproche de plus en plus de la steppe. Dans le lodge, comme chaque soir, dans la salle commune, on lit nos bouquins : Le gène égoïste pour monsieur O (oui, il est encore dans sa lubie de l’évolutionisme, après avoir épluché Darwin, il passe à Dawkins) Quant à moi… je me suis laissé convaincre par « l’éventail du vivant » de Stephen Jay Gould, un autre grand évolutionniste ( ben ouais, faut pouvoir tenir une discussion avec mon zinzin de mari) et bien sûr je tiens le carnet de voyage à jour. Mais ce soir là il y a des jeux de société et notre cher Gallu nous initie au jeu « tigre et moutons » une sorte de jeu d’échecs népalais. Nous découvrons que Gallu est un joueur invétéré, qui ricane comme un fou à chaque pion qu’il nous bouffe et à chaque partie qu’il gagne c’est à dire toutes…

nepal_151

n_pal_129

Photo: Un peu au dessus de notre lodge, vue sur Letdar

Photo : Dembar fait une petite sieste...

 

 

Samedi 11 avril      Letdar - camp de base du sommet

Monsieur O se réveille en petite forme. Il a moyennement bien dormi. Faut dire, on est déjà bien haut (4200… pas si loin du Mont Blanc…). Il tousse pas mal et son asthme n’arrange pas les choses. Il va nous falloir faire environ 800 mètres de dénivelé avant d’atteindre notre camp de base, situé à 5000 mètres d’altitude (on va battre notre record aujourd’hui !!!) où se trouvent déjà les porteurs et Gallu, partis à l’aube pour installer les tentes et la cuisine du campement…La montée est très laborieuse, L’oxygène se fait bien plus rare, on a le souffle court au moindre effort. Je respire plutôt très bien, mais Monsieur O est à la peine. On évolue doucement dans les caillasses. Et ça grimpe, et ça grimpe. Arrivée au camp de base, nous découvrons les tentes, un repas est en train de chauffer dans la tente mess. Mais quelque chose cloche: Monsieur O a très mal au crâne, il se sent très faible : le mal d’altitude est un mal complètement indépendant de la condition sportive du sujet. Ca vous tombe dessus au pif, sans rapport aucun avec votre âge, sexe, corpulence, condition… c’est pas marrant et c’est comme ça… et évidemment c’est tombé sur lui le grand sportif… pendant que moi je suis à l’aise - Blaise. C'est pô juste !

n_pal_139

Monsieur O. se couche dans une tente, en espérant qu’après un peu de repos il sera  sur pied. Après quelques heures d’attente, le verdict tombe : ça ne passe pas, le mal de tête se fait de plus en plus intense, une seule option avant que ça s’aggrave : redescendre au plus vite. Après quelques heures de marche dans le sens inverse, nous revoilà à Ledtar ou monsieur O, qui s’est plus ou moins transformé en zombie se couche dans son sac de couchage et prend des anti douleurs. C’est la que les questionnements commencent : Que faire à présent ? Passer la nuit là et remonter le lendemain en ayant « utilisé » notre jour de sécurité météo et tenter le sommet, faire une croix sur le sommet et passer notre chemin… tout dépend de l’évolution de l’état du petit pépère. Il s’agit d’être raisonnable (certains cas de mal d’altitude peuvent quand même drôlement dégénérer… mieux vaut ne pas plaisanter)

Damber, notre guide, n’a pas encore été confronté à ce genre de situation dans sa jeune carrière…On discute tous les deux des différentes options tout en surveillant l’état de monsieur O.  Et là patatra : Non seulement il ne va pas mieux, mais son état a empiré, il frissonne dans son sac de couchage, il est blanc comme un linge et se contracte de douleur.Oulalalalah!

C’est l’heure de choisir : que faire ? Passer la nuit à Letdar sans téléphone ni rien en espérant que rien de grave n’arrive ? Redescendre à Manang pour voir un médecin mais le faire de nuit avec un malade?   L’équipe pourra-t-elle poursuivre son périple ? Devra-t- elle renoncer à conquérir le sommet du Chulu west, tant convoité ? La suite, au prochain épisode !

nepal_136











Photo:  En passant devant les moulins à prière de Pisang…

En faisant le choix de rester à Ledtar, nous nous exposions  au mieux à une amélioration ou stabilisation de son état, au pire à une aggravation ce qui était fort risqué. En  l’absence de téléphone, de voiture, d’un quelconque moyen de transport, la seule solution, s’il y avait complications était d’envoyer quelqu’un à pattes vers le téléphone le plus proche, pour appeler l’hélicoptère (et là accroche toi mon pote, si t’as pas pris une bonne mutuelle, le transfert vers un hôpital de Kathmandu coûte 12 000 dollars. Autant dire adieu à son PEL)

En faisant le choix de redescendre à Manang au plus vite, voir un médecin devenait possible et, l’altitude redevenant raisonnable, (3500 m) la condition de monsieur O.  s’améliorerait plus rapidement. Mais faire le choix de redescendre, c’était aussi revenir en arrière, perdre deux jours de marche, et donc, vous comprenez où je veux en venir… faire une croix sur la conquête du Chulu west. Autant le dire tout de suite, une décision pas facile…

Entre fouler la neige d’un sommet de 6000 mètres et avoir un mari en bonne santé ? Que choisissez vous ? Non mais quelle question ! Vers 17h, donc, la décision était prise: Re -descente, direction Manang. Pendant que notre guide envoyait un porteur pour prévenir le reste de l’équipe qu’on battait en retraite, Nous entamions la descente, monsieur O. emmitouflé dans 12 couches façon bonhomme Michelin.

Une descente très pénible qui semble durer des heures. C’est long et la nuit commence à tomber. On est même pas à mi-chemin. Une fois qu’il fait bien noir, pas le choix, on continue à la lampe frontale. J’ai dû marcher dans un nombre incalculable de bouses de yack mais peu importe, il faut aller vite, le pauvre monsieur O. est au bout du rouleau. Arrivés à Manang son calvaire continue, car tous les hôtels sont pleins. Damber finit par nous trouver une chambre, et Monsieur O. après avoir bu deux cuillérées de soupe, s’effondre sur son lit. Je le borde. Il s’endort. Moi aussi, mais je me réveille plusieurs fois dans la nuit… pour voir s’il respire bien… Oui je sais c’est bête.


Dimanche 12 avril : Manang - journée de repos

Le lendemain, après un longue nuit (réveil à 7h… autant dire une grasse mat) Monsieur O. va mieux, son mal de crâne a disparu, l’envie de vomir aussi. Il est juste très faible et fatigué. Soulagement. Journée un peu morose. On réalise qu’on ne fera pas le sommet, en tous cas pas cette fois ci. On est crevés par la journée de la veille, mais rassurés. Maintenant il s’agit de savoir s’il est envisageable de passer le Thorong pass  (5400 m) qui se trouve à une altitude plus élevée que celle à la quelle Monsieur O. est tombé malade…Si ce n’est pas possible, c’est un peu la catastrophe. J’explique rapidement. Notre parcours est une boucle, comportant (à la base) un petit crochet pour faire le sommet. Si , éviter le crochet est possible, le fait de faire la boucle entière en revanche, nous oblige à passer par le Thorong Pass : il n’y a pas d’autre chemin. Si le médecin décrète que Monsieur n’est pas en état, il nous faudra faire marche arrière jusqu’au point de départ, ce qui serait, avouons le plutôt rageant.

n_pal_153

L’après midi, verdict du médecin : avec une prise de Diamox et deux bons jours de repos, le passage du col est envisageable. On a donc l’autorisation de tenter le coup, sachant que si un problème survient une fois au col, il faut faire passer le malade à dos de mulet (à ce moment là, je ne peux m’empêcher d’avoir un rictus moqueur en imaginant monsieur O sur une mule…)

Lundi 13 avril -encore du repos à Manang

Je vais faire court car je me rends compte qu’il ya encore un sacré paquet de trucs. On se repose. On dort, On visite un temple et on se fait bénir par un Lama. Instant pittoresque qui fait la joie de Monsieur O, qui est une personnification de l’athéisme. Avant de passer à la suite de mon récit, je ne peux pas zapper le moment des « au revoir » avec Gallu aka Terminator, ainsi que deux de nos porteurs, Marsinz et Kes Bahadur : ils étaient chargés du bon déroulement de l’expédition. Maintenant que le projet est avorté, ils repartent dans l’autre sens. Nous continuerons la route avec Jaya et Damber. Ils sont tout déçus et presque plus tristes que nous. «I’m very very sorry » nous dit Gallu, en ajoutant: « Next time, we go ». La soirée se termine quand même joyeusement après quelques parties de “tigres et moutons”

Mardi 14 avril et mercredi 15 avril - montée à Letdar puis jour de repos à Letdar

Je passerai rapidement également sur ces deux journées, puisque j’en ai déjà décrit le paysage précédemment. Monsieur est toujours un peu irrité « de devoir rester là à rien faire » pendant les journées de repos. Aussi, passe-t-il son temps à bougonner, quand il ne dort pas. Je lui explique que c’est pour son bien et que s’il n’est pas content je lui colle la fessée. Je suis quand même triste pour lui: Ce voyage c’était son idée à lui, ce sommet c’était son rêve. C’est quand même trop dommage...

nepal_156











Photo: pendant les jours de repos à Letdar


Jeudi 16 avril Letdar- Thorong phedi

Aaaaah enfin du nouveau !  Ces quelques heures de marches et ces nouveaux paysages nous remettent du baume au cœur et nous collent la pêche. On arrive dans un nouveau lodge à l’heure du déjeuner. L’après midi, petite promenade pour repérer le début du trajet du lendemain : On va partir dans la nuit aux alentours de 3h, pour arriver au Thorong pass vers 8h, avant qu’il y ait trop de vent. On rencontre un couple de français, profs, qui ont tout plaqué pour faire le tour de l’Asie. Ca nous fait plaisir de rencontrer des gens de notre âge et de pouvoir partager un dîner de nouilles tout en parlant du saucisson, et du camembert dont on rêve tous depuis quelques jours…

nepal_159_300x225








Photo: La montée vers Thorong Phedi, la pause avec monsieur O. 

(Non je ne suis pas déguisée en braqueuse, j’ai juste froid au nez)


Vendredi 17 avril - Thorong Phedi -Muktinath via le Thorong Pass aka le plus haut col du monde.

Réveil programmé à 3h. Réveil effectif à 3h moins le quart à cause d’un brochette de rosbeef qui ont décidé de squatter devant les toilettes en braillant à tue -tête .  On petit déjeune rapidement sans trop se cailler: on a sorti la grosse artillerie cette fois : polaire, sous polaire, veste windstopper, et  doudoune. On part quasiment les derniers sur le coup de quatre heure. Ca monte bien raide comme il faut. Au dessus de nous, dans le noir on aperçoit juste les petites guirlandes de lumière formées parles lampes frontales des autres groupes qui avancent à la queue leu leu sur le petit chemin étroit. Il fait vraiment très froid et je commets l’erreur fatale de vouloir réajuster mes moufles: Paf ! une onglée (vous savez quand vous avez les mains paralysées par le froid, les doigts qui vous brûlent… le bonheur) Sur les dernières heures de marche l’oxygène vient vraiment à manquer : à chaque fois qu’on prend une grande inspiration ça brûle, heureusement, la vue du soleil qui se lève sur les montagnes est grandiose et fait oublier tout les petits bobos. Monsieur O  se porte comme un charme, aucun signe de fatigue à l’horizon. Il va pouvoir échapper à l’option mulet…

nepal_161_300x225






n_pal_160


Photo: à l’arrivée au Thorong Pass -

avec les français, je ne me cache pas, je l’ai mise juste pour que

vous puissiez admirer mes moufles de géant.

Photo 2 : Ce satané Chulu West nous nargue vu du Thorong Pass... Ce sera pour la prochaine fois !

 

Tout se profile parfaitement et vers huit heures nous apercevons les petits drapeaux multicolores  qui semblent nous crier « you did dit » ca y est on y est arrivé !!! Notre appareil photo est tombé en panne mais les français nous photographient avec Jaya et Damber et nous promettent de nous envoyer le cliché de la victoire par mail. Il souffle un vent pas possible, il va falloir se dépêcher de redescendre…Je n’aime pas les descentes : mes genoux en souffrent beaucoup à chaque fois… Celle-ci et longue, et une fois le neige passée, c’est pas une partie de plaisir…la pente est raide et caillouteuse, je râle , je râle avec les godasses de la mort. Quelques heures plus tard au fond d’une vallée nous voyons apparaître Muktinath, comme un mirage. Le paysage a encore changé, normal, en passant le col nous avons quitté la région de Manang, pour entrer dans le Mustang.

thorong_pass















Photo: le Thorong Pass, point culminant de notre voyage, 5416 m

Muktinath est une ville sainte, un haut lieu de pèlerinage, très connue pour son temple immense qui renferme dans son enceinte des lieux de culte à la fois bouddhiste et hindouistes. Beaucoup d’Indiens viennent le visiter chaque jour. Nous profitons de l’après midi (après une longue sieste méritée) pour nous y rendre. On peut y voir les célèbres 108 robinets  (l’eau qui en coule est bien sûr sacrée) ainsi que des Saddous.

n_pal_170


Samedi 18 avril -Muktinath - Jomsom

Maintenant que le col a été traversé, il n’y aura plus de montée… nous allons uniquement descendre de plusieurs milliers de mètre -pour mon plus grand bonheur- Le trajet que nous effectuons pour rejoindre la ville de Jomsom est plutôt étonnant : On dirait le Texas tout à coup ! C’est désertique, quelques plantes grasses, beaucoup de cailloux. Sur la fin le vent se met à souffler avec une force incroyable dans la vallée. Je suis à la limite de m’envoler dans les airs, et Jaya, avec son gros chargement est en galère. Mais il trace à fond : pour lui c’est le dernier jour de travail ! Arrivée à Jomsom, qui est une ville pas vraiment jolie, (comparée a toutes celles qui nous avons vues) Dernière soirée avec Jaya, qui va nous laisser nos bagages et prendre un bus pour rejoindre Kathmandu, pendant que nous prendrons l’avion jusqu’à Pokhara, pour visiter. Comme pour Marsinz, Kes bahadur et Gallu, nous lui remettons  son enveloppe remplis de petits cadeaux et un petite carte souvenir, ce qui est très mérité, vu le travail accompli, toujours avec sourire et gentillesse. Et voilà nous ne sommes plus que trois !

jomsom_300x200

nepal_166_300x225









photo 1: La grande vallée à traverser

pour arriver à Jomsom

photo 2 : l’ hôtel “plaza”

juste parce que ça me fait rire.


Dimanche 19 avril Jomsom- Pokhara.  Aka le jour ou nous avons vu la mort de près.

On le savait que ce jour devait arriver. On ne voulait pas trop y penser, mais on a bien du se rendre à l’évidence ce matin là. On allait voyager jusqu’à Pokhara là dedans :

nepal_36











Donc déjà, a la base on partait pas hyper rassurés. Monsieur O arrêtait pas de me répéter (d’une voix pleine de doute) « N’aies pas peur mon cœur, ça va être rigolo »

Nous entrons dans l’avion qui vrombit déjà. A l’intérieur, deux rangées de 5 sièges. Ca y est on décolle et oulaaaah une vrille façon space mountain !!! Dis donc c’est sportif ! (dis je en devenant verte) et puis c’est là que ça se met à devenir assez flippant : on traverse une zone de turbulence. Déjà dans un Airbus 340 ce n’est pas rassurant alors je vous laisse imaginer l’effet dans un avion en boîte de conserve. Je me dis ça y est. On y est. Il faut que je pense à tout ceux que j’aime…Le népalais assis devant moi fait sa prière en se cramponnant à sa chaise comme un taré, monsieur O est livide, mais il filme pour s’occuper l’esprit. Je me retourne et demande en rigolant à notre guide « c’est toujours comme ça, hein Damber ? » et lui de me répondre « heu,non, c’est la première fois ! » Génial. Quand l’avion se pose, 20 minutes plus tard (heureusement ca n’a duré que 20 minutes) nous sortons de l’appareil et les deux brésiliens qui étaient assis devant nous viennent nous serrer la main : It’s good to be alive !

n_pal_177

Pokhara, ressemble à Kathmandu, mais en plus verdoyant et un peu moins bordélique. Il y règne une chaleur étouffante… Nous arrivons à l’hôtel, oui car cette fois on peut vraiment appeler ça un hôtel. On nous montre notre chambre et là c’est la joie en voyant la salle de bain avec un robinet rouge et un robinet bleu. Je vais pouvoir me laver à l’eau chaude et au savon ! Je vais pouvoir me laver les cheveux qui sont en train de virer carton.

Une fois tout beaux, tout propres, nous allons nous balader dans la ville et faire de la barque sur le grand lac. Au programme de la soirée : restaurant avec Damber ! Il nous emmène dans un petit endroit bien sympathique ou on peu déguster une pizza ma foi pas très bonne et assister à un spectacle de chants et danses traditionnelles. Nous goutons à l’occasion la bière locale (baptisée « Everest » tout simplement) une bière très légère mais qui suffit à nous mettre d’humeur plus que joyeuse…

nepal_174_1024x768











photo: Le lac de Pokhara


Lundi 20 avril : retour à Kathmandu

Je passerai rapidement sur cette journée puisqu’il s’agit à nouveau d’un trajet en bus vers Kathmandu, aussi riche en péripéties du même genre que celles du trajet de l’aller. Arrivés à Kathmandu dans l’après midi nous allons rendre le matériel de location à la boutique et rendre une petite visite au staff de l’agence. Damber prend des nouvelles de sa famille, pendant le trekk, sa femme a eu une petite fille ! Il ne l' a pas encore vue...On profite des derniers moments pour  laisser quelques affaires à nous (des polaires, quelques bouquins et magazines) en plus des vêtements apportés à l’aller. C’est le moment de dire au revoir à notre petit Damber, qui a été si gentil, prévenant et attentif tout au long de ce périple. Un deuxième au revoir aussi à Gallu, qui est repassé à l’agence pour nous faire un coucou. Les porteurs eux, sont déjà sur les routes d’un autre trekk.


Mardi 21 et mercredi 22 : journées libres dans Kathmandu

Entre la course aux petits souvenirs pour la famille et les amis et les bagages à refaire nous avons à peine eu le temps de faire quelques dernières ballades dans les rues bruyantes de la capitale. Il faut trouver un cadeau pour la petite sœur, un jeu de tigre et moutons en souvenir, des moulins à prières, une pipe en bois pour mon petit frère (oui ça lui arrive à cette espèce de dandy de fumer la pipe) On profite des derniers moments dans ce pays et on se dit déjà que ça va nous faire tout bizarre de retrouver notre maison et notre petit quartier…


Jeudi 23 avril retour à Paname

Dans l’avion, monsieur O. trépigne: on a le cinéma dans les deux avions, voilà qui va faire passer le temps ! Et effectivement le voyage passe très vite et en un clin d’oeil - ou presque nous voilà en train d’atterrir sur Charles de Gaulle (l’image est assez drôle si on se la figure) A l’arrêt de l’appareil tout le monde se rue vers le sortie de l’avion en se bousculant et en râlant, alors que ça ne sert à rien de se presser bade d'imbéciles! Vous allez vous retrouver à attendre vos bagages pendant une heure comme des idiots. Dans le couloir de l’aéroport, le français devant nous a un papier sale collé à sa chaussure. Il s’en rend compte, le retire et, au lieu de le jeter dans la poubelle à sa gauche, le re-jette par terre, histoire de. Ahhhh la France. Les Français et leur mauvaise humeur. Pas de doute on est bien de retour à la maison.

C’ est sur ces mots que s’achève donc le récit de notre périple-aventure-voyage de noces qui tue. Que dire à part quelque chose de bien niais du genre “on oubliera jamais ce voyage inoubliable” Oui. n’empêche, c’est vrai.

 

Merci encore à toute l’équipe de Trinetra pour leur organisation parfaite, et surtout à notre équipe, Damber, Gallu, Marsinsz, Jaya et Kes Bahadur. Ils ont été tous formidables, très gentils, très et attentifs, sympathiques et pros. On a passé énormément de bons momentS, et on a hâte de revenir et de repartir avec eux ( et de grimper sur ce !?%* !?$ !! de sommet)

photo_jaya_nepal

A LA PROCHAINE LES AMIS !








 

Publicité
Publicité
Publicité